Déplacements précaires : les voyages à Buenos Aires de Flávia Péret et Fernanda Trias

Résumé

L'article suivant aborde les récits de voyage des écrivaines contemporaines Flávia Péret (Brésil), Introções paramountmaps, ciudads e quebra-cabeças (2021) et Fernanda Trias (Uruguay), La ville invincible (2014), tandis que toutes deux Un séjour dans la ville de Buenos Aires apparaît comme un déplacement précaire. Dans leurs textes, les écrivains construisent une temporalité hétérogène tracée dans les voyages de leurs protagonistes pour qui habiter un territoire étranger implique de tester leurs conditions de voyage en tant qu'étrangers latino-américains. L'écriture avance en inscrivant les effets politiques de cette traversée dans les continuités d'une violence qui lie passé et présent dans le Cône Sud dans la mesure où cet espace-temps est marqué par la pauvreté et l'abandon ainsi que par des manières de faire de la politique qui élargissent la lisibilité culturelle. cadres de comptabilisation des pertes. Ses écrits sur le déplacement parviennent à saisir, dans la ville de Buenos Aires, une zone de contact entre les conséquences de la crise économique de 2001 qui marque les vies dues à la dépossession, en particulier celles des travailleurs immigrés, tout en soulignant le émergence d'instances qui permettent le deuil public des vies éliminées par le terrorisme d'État des années 1970.